samedi 31 mai 2014

Journal #3 - 31/05/14 (j'ai pas le temps!!)

 Pourquoi il a fallu que je rêve d'elle ? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit un cauchemar ? Je me suis paisiblement endormi, la tête sur l'oreiller, je voulais une nuit simple, pas une nuit de plus à me réveiller baigné dans ma transpiration et le cœur affolé. On était tous les trois dans la pièce, la lumière éteinte, cet abruti a dit "vous servez à rien" comme s'il prononçait la réplique la plus importante du dernier Scorsese, tout en ayant conscience d'être un sale con drogué indéfendable, du coup il est parti, sale con, je suis monté sur le lit et je lui ai mis les mains sur les épaules, elle m'a regardé dans les yeux avec ses yeux affolés de sale petite fille méchante parce qu'elle aime trop ça, et m'a dit " tu n'es pas fort". La minute d'avant vous étiez trois à m'uriner dessus parce que j'avais pris de la drogue. Ces gens me font peur. Ce milieu de petites garces gâtées, de merdes tristes et égoïstes qui s'entraînent tous joyeusement dans une ronde malsaine de drogues et de haine... merci de ne pas m'inviter, car je ne répondrai pas.

Réveil / Rancœur

Serait-ce déjà la place de ce sentiment, le remplacement de la tristesse par la rancœur

 Je me sens un peu mieux ce matin. J'arrête complètement l'alcool pour un moment. Je ne veux plus prendre une seule de ces sales pilules. Je veux... sentir le soleil du matin... penser à des choses agréables... je réussirais à te détacher de mes souvenirs douloureux, mes souvenirs d'amour. Tu ne seras plus qu'un souvenir matériel. Un fantôme. Vide. Ce que tu as toujours voulu être. C'est "facile", pas vrai. Facile de faire souffrir les autres pour oublier sa propre souffrance. Répéter les moments tristes de notre vie, ainsi pensant pouvoir mieux les comprendre. Certaines choses n'ont pas à être sues, comprises, appréhendées. Tu penses être prête ? blablablablabla.

Une magnifique chaîne de souffrance. Lorsqu'on nous fait, nous a fait du mal, lorsque les relations et les sentiments les plus compliqués et pervers nous amènent à souffrir, on répercute le mal "subi" sur les autres, ses proches. Ces chaînes augmentent, augmentent, sans jamais personne pour les couper, si ce n'est à la racine, au moins de sorte que ces chaînes ne continuent pas de toucher et faire tomber d'autres êtres vivants, évoluant dans cette société. Tous ces gens qui se plaignent de leurs vies compliquées, leurs vies qui n'ont jamais connu la moindre difficulté, qui n'ont jamais connu la vraie misère, le véritable désespoir qui vous pousse à prendre des décisions qui vous affectent pour toujours... c'est bien de s'inventer des problèmes quand on ne sait pas où aller les chercher, quand on estime que la vie est si ennuyeuse pour la raison simple qu'on a, dans la vie, toujours eu ce qu'on voulait, on a vu tant de choses, on a lu tant de livres, persuadé qu'on est d'être si loin pour tout le monde quand tout le monde est en réalité bien loin sur les côtés, toujours occupé à fuir cette décevante réalité.

Quand la vie est si simple. Si belle. Si appréciable. Vous savez comment vous finirez, parce que vous en avez décidé ainsi. Je sais comment je finirais, parce que j'en ai décidé ainsi.

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