jeudi 29 mai 2014

Journal #1 - 29/05/14

 Je lui annonce, "il faut que je t'annonce... avec Nanténé, on s'est séparés."

Elle m'a regardé avec toute la tendresse d'une mère, un regard si profond, qui n'aurait pu appartenir qu'à nous deux, et elle a eu les larmes aux yeux, "oh... mon chéri." Elle m'a enlacé avec grande compassion. Quand mon père est rentré, je lui ait dit... assis tous trois à la table, j'ai encore partagé quelque chose avec mes parents que je ne connaissais pas.

Merci papa. Merci maman. Je vous aime.

"Mon chéri, tu es plus mature que nous à ton âge...", tournée vers mon père, les bras sur la table.

Je suis très heureux de retrouver mes parents pour une période prolongée. C'est avec eux que j'ai les conversations les plus intelligentes, ouvertes, variées et intéressantes. Et avec Nanténé... mais, elle a cessé d'avoir des choses à me dire depuis déjà quelque temps.

 C'est aussi chez mes parents que j'ai les douches les plus revigorantes. Je n'ai plus le temps. Je n'ai plus le temps de réfléchir, d'attendre, de réfléchir, d'observer. C'est ce que j'ai toujours fait. Désormais mon cycle a changé, en même temps que le tien, et j'ai envie. Je ne peux plus passer 45minutes sous un flot discontinu d'eau brûlante à masturber mon imagination. J'ai pris ma douche, et j'ai pensé, "lave-toi de ces pensées, lave-toi de ta tristesse", "regarde comme tu as de la chance et comme tu es heureux... maintenant tout commence."

Préambule ? Prélude ? Ludambule ?

 J'ai décidé de faire une pause sur le cannabis, et de manière prévisible, chaque pause sur ma consommation entraîne pour une courte durée un mélange d'ennui et d'angoisse. J'ai vraiment envie de fumer un gros joint, et de partager avec mes amis. Partager avec des gens que j'aime et qui en ont quelque chose à faire. Même s'ils n'en ont rien à faire, je sais personnellement ce que je recherche. Du confort... et de l'abandon. De l'affection.

 Penser qu'on a déjà vécu les plus belles pages de sa (courte) vie, alors qu'elles sont si peu nombreuses, et savoir que ce n'est pas le cas (mais comment savoir ?). Je suis incapable de me projeter plus d'une semaine en avant dans le temps, et pourtant je suis fier de m'être toujours rendu compte du bonheur infini que j'étais en train de vivre, et de savoir que je vivrais des choses encore plus fortes, intenses, incroyables. Je ne remercierai jamais assez la vie, l'amour que j'ai reçu, je ne cesserai jamais d'aimer la vie pour la vie qu'elle m'insuffle puissamment à chaque instant de ma vie.

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