dimanche 26 décembre 2010

Landmarks of Lunacy: mythe d'un passé proche


Le voilà, celui que l'on s'attendait à écouter à la place du néant nommé Surfing the Void, du moins celui qu'on voulait écouter...

Le groupe a malicieusement joué sa carte: en petit bonus de Noël discret, il a mis à disposition cet EP contenant quelques unes des chansons qui auraient du figurer sur leur second album, si leur label ne les avait pas lâchés. Enregistré à la suite de Myths of the Near Futur, mixé par James Ford, le disque dévoile une facette plus proche d'un space-rock comme on pourrait le concevoir en 2010, avec peu de climax et des ambiances hantées. On est loin de la prod boursouflée et chiante de Surfing The Void.

En gros, imaginez le premier album, sans les sirènes et la "new rave" qui bouchaient un peu le tout. On garde le meilleur, des références science-fictionnesques et néo-psychédéliques. La voix (les voix ?) révèle néanmoins ses défauts tout du long: on sent que quand le chanteur ne crie pas, comme ici, son timbre est plutôt monocorde et peine à divulguer des émotions, surtout que les ambiances discrètes évoluent autour du chant. Ceci ne retire que peu au charme des morceaux, aux titres encore une fois évocateurs: "Silver Forest", "Marble Fields"...

Les Klaxons sont conscients du potentiel qu'ils avaient à ce moment: leur newsletter affiche un texte un brin amer, expliquant que ces morceaux représentent leur période "magique": le moment où, voulant prouver qu'ils n'étaient pas qu'un phénomène musical passager, ils découvraient ce que c'était que d'être un vrai groupe. Avant que face à la difficulté ils ne décident de se fourvoyer et sortent un second album qui, au lieu de garder les qualités de Myths of the Near Future, n'en use que des défauts; il reste au moins à quelques derniers fans ce Landmarks of Lunacy, avant le déclin définitif du groupe, les oubliettes de la boulimie musicale...

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