samedi 8 février 2014

essai-01-2014

ça me déprime d'entendre les gens crier dans la rue. il est 01h45 (samedi soir-dimanche matin) et je lis un livre dans mon lit. pourquoi ces gens crient-ils ? pourquoi ont-ils à manifester leur euphorie alcoolisée en hurlant des choses durant leurs déplacements groupés nocturnes ? je vais pas me mettre à hurler mon euphorie sexualisée alors que je me branle devant un hentai, for no reason. le devrais-je ? peut-être, sûrement. plus on est de fous, plus les choses qui s'échappent de nos gorges atteignent des décibels élevés (?). en soi, j'ai rien contre les gens qui crient dans la rue. j'estime que c'est un droit fondamental de l'homme de pouvoir hurler dans la rue. de pouvoir hurler où il veut, avec modération quand cela est nécessaire -rapport à autrui, à la santé des cordes vocales... ça fait longtemps que je n'ai pas été pris d'une véritable envie de hurler. impossible de m'en souvenir d'ailleurs.

bref je suis là à écouter i-fls et à lire des témoignages de japonais ayant vécu l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 95, et y'a des gens qui crient, dans la rue, dans le couloir, chez les voisins. peut-être plusieurs parallèles s'effectuent dans ma tête, dans cette pièce, dans cet espace, dans cette ville, dans ce monde, peut-être suis-je capable de les sentir, ces parallèles, peut-être que ça me manque de réfléchir seul à des choses imperceptibles et ma foi assez vaporeuses, allongé dans mon lit, rassuré par la lumière de mon ordinateur, par la clé enfoncée à deux tours dans la serrure de la porte d'entrée.

j'ai baissé mon bouquin, je me suis relevé et directement je me suis à écrire, à taper sur mon clavier. et ben ça fait un bail aussi que j'ai pas écrit directement ce qui me passe par la tête. mes envolées lyriques et poétiques sont en hiatus (l'hiver ? ahah non) alors que je me suis remis à dessiner. mes idées créatrices ont besoin de se faire de la place entre elles j'imagine. est-ce que ça sonne péteux d'utiliser le terme "idées créatrices" ? bref. peut-être que c'est un effet du spleen qui suit mes pauses dans ma consommation de weed. bref.

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