EXTREME MUSIC from japan (Susan Lawly, 1994)Oui car j'éprouve un certain intérêt pour les radicaux. Les gens qui vont au bout de leurs idées. Hitler, Georges Romero, le roi Heenok (aujourd'hui c'est séance name dropping second degré). La très vénérable série des EXTREME MUSIC (lol) s'intéresse à ces marginaux de la musique qui évacuent leurs excès de bile noire (ou autre j'en sais rien - enfin c'est très sexuel tout ça) en massacrant leurs instruments électroniques, et du même coup, leurs auditeurs. Elle se répartie en plusieurs thèmes très judicieux: les femmes, la Russie, l'Afrique... le premier volume est logiquement consacré au Japon: le pays est connu comme étant un gros vivier de musiciens bruitistes.
Au niveau du contenu... c'est douloureux... n'importe qui d'à peu près sain d'esprit ne tiendra pas plus de deux morceaux... quasiment aucune structure, mélodie (BLAGUE); y a-t-il même un sens ? Si Gerogerigege en ouverture - l'un des plus connus représentants du genre - avec le morceau "Her Name's on my Cock" aura tôt fait d'alerter vos voisins, c'est là que vous pourrez les achever avec "Anne" de Masonna. Il faut de la volonté pour écouter l'album en entier. Pourtant la qualitay est bien présente et on a pas affaire à des rigolos; ma préférence va à Niku-Zidousha qui en track4 cherche à évoquer la création d'une bombe Atomique à partir d'éléments de GameBoy.
Il faut du temps et du recul pour se faire à ce genre de musique, annihilante et sans compromis - les neufs minutes rouleau-compressives de "Oral Ejaculation" par What A Smell font perdre l'équilibre - mais les gens comme moi fascinés par les plus sombres aspects du genre humain pourront alors, s'ils en ont les tripes, continuer sur leur lancée pour se consacrer aux œuvres variées de Merzbow ou Incapacitants, pour le Japon, ou des bien plus connus occidentaux Whitehouse, Alec Empire... Pour ceux qui sont déjà chauds, vous pouvez cliquer sur le lien Heavy Electronics en haut à droite !
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